LES NOUVEAUX ENFANTS 
            Depuis quelques années déjà, et en nombre toujours  croissant, des esprits très évolués s’incarnent sur la Terre, venus d’autres  planètes et parfois d’autres galaxies.  Cela  a commencé par des êtres qui, bien que n’ayant pas complété leur cycle  terrestre, n’avaient pourtant pas besoin de revenir si vite. Ils ont décidé de  le faire devant l’urgence de la situation, qui faisait appel à toutes les  bonnes volontés.
            La perspective d’œuvrer pour le salut de la planète et de  l’humanité les a poussés à descendre dans la densité terrestre, dans un  mouvement spontané de générosité. D’autres ont suivi, de plus en plus nombreux,  jusqu’à ce que, de nos jours, un large pourcentage des enfants qui naissent sur  ces plans soient, non plus venus dans une incarnation qui devait se faire plus  tard,  mais ont pris un corps de chair  sur une planète où ils n’étaient passé. Ceci par Amour, par pur Amour.
            Pensez maintenant aux difficultés d’adaptation qu’ils  subissent. Venus de mondes où règnent Lumière, Harmonie, Joie, aux vibrations  très élevées, où il n’y a pas de pollution, quel choc souffrent ses âmes  généreuses en se retrouvant sur cette planète malade !
            S’il n’est déjà pas facile pour ceux qui en sont, disons,  des habitués, qu’en est-il pour eux ? Si la transition entre les plans qu’ils  ont quitté et la lourdeur d’un corps physique sont des épreuves difficiles à  supporter, ainsi que cette ambiance qui même pour vous qui êtes là depuis  quelques dizaines d’années est devenue inhumaine, que dire d’eux ?
            Toutefois, l’épreuve la plus dure pour ces âmes très  élevées est le manque d’amour. Certains de ces êtres se sont incarnés dans des  familles où l’égoïsme et l’indifférence font la loi, où l’on pense que les  enfants n’ont besoin de rien hormis nourriture, propreté, soins médicaux et  jouets.
            D’autres, pas beaucoup plus chanceux (si l’on peut dire)  sont venus au monde dans des maternités froides, avec l’odeur des désinfectants  et des médicaments, où une lumière forte  et crue leur a blessé les yeux dès leur sortie  du cocon maternel, suivie de bruits désagréables, de voix au timbre dur. Leur  premier cri fut de protestation contre un tel manque d’égards.
            Ensuite, ils se sont retrouvés dans des chambres encombrés  d’ours en peluche rose géants qui leur semblaient menaçants, d’une profusion d’objets  inutiles, de vêtements inconfortables. Ils trouvaient une maigre consolation  dans un petit carré de tissu plus doux que le reste, auquel ils s’accrochaient  avec la force du désespoir. Et, pour comble, dans  des couples souvent déchirés, au milieu des  cris, des insultes, des invectives. L’horreur.
            Ce manque d’amour général atteint en plein cœur ces êtres  délicats, même s’il ne leur est pas destiné (hélas, parfois il l’est).
            Comme nourriture, on leur donne des petits pots qui ont  trainés dans un magasin durant plusieurs semaines, des biberons de lait de synthèse,  souvent trop chaud ou trop froid, réchauffé dans ce four crématoire que l’on appelle micro-ondes. Même le dessert est en  pot, additionné de sucre et de « Dieu sait quoi ». Rien de vivant,  rien qui contienne la force vitale qui les aiderait à bien se développer.
  Quelle détermination leur faut-il pour grandir dans de  telles conditions !
            Tous n’y arrivent pas. Ils attrapent la première maladie  qui passe à leur portée et s’en vont, en dépit de tous les vaccins et autres  poisons « préventifs » ou guérisseurs qu’on leur administre  consciencieusement. 
            Et pourtant, ils étaient venus pour créer un paradis. Ils  étaient prêts à tout donner, à déployer tout leur savoir contre juste un peu d’amour,  un jus de fruit frais, du calme autour de leurs berceaux.
            Ceux qui restent malgré tout deviennent parfois des  enfants à problèmes, caractériels, rebelles. Et les familles, les éducateurs s’en  étonnent. Pas vous qui lisez ces lignes, je l’espère.
            Ceux de la première vague, arrivé il y a plus d’un demi-siècle,  ont connu le plus grand nombre de barrières, de contre-intentions de la part de  leur milieu. Celui-ci n’avait pas la moindre idée de qui ils étaient ni de ce  qu’ils étaient venus faire. Auraient-ils pu le leur expliquer avec des mots  humains que l’effet sur les adorateurs de la science matérialiste aurait été de  les prendre pour fous.
            Ces braves âmes remarquaient pour ou moins que leur  progéniture, en général un seul de leurs enfants, était un tantinet « bizarre »,  semblait toujours dans la lune, se trouvait plus intelligent que la moyenne  mais avait des opinions pertinentes (pour eux plutôt impertinentes) sur des  sujets qu’à leur âge ils n’étaient pas censé connaître.
            Ce sont ces enfants, aujourd’hui grands-parents, qui ont  reçu le plus de brimades, qui ont été remis à  leur place (comme si les adultes savaient quelle était cette place) par  parents et éducateurs. Si vous êtes de ce nombre, je vais vous citer quelques  phrases qui évoqueront peut-être des souvenirs :
            
              - Marc, descends sur Terre.
              - Isabelle, je t’ai déjà prévenue qu’une petite fille ne parle pas à table  devant des invités.
              - André, il est malpoli pour un enfant de se mêler des conversations des  adultes.
             
            Il y en aurait de quoi remplir tout un volume. Cela vous  dit-il quelque chose ?
            De nos jours encore, dans des familles considérées comme « très  convenables », on ne supporte pas ces jeunes qui ont des idées propres sur  tout et sur tous et qui les expriment sans y être invités.
            Classés dans une catégorie à part, bien que relevant des  même causes, il y a les enfants dits autistes. Il peut s’agir d’être qui ont  connus de telles horreurs sur Terre que le simple fait de s’y retrouver leur  devient insupportable et les porte à s’enfermer en eux même pour ne pas subir  plus d’agressions.
            Mais le plus souvent nous avons là des êtres arrivés de  plans très hauts pour venir en aide à une planète en détresse. Ensuite,  au contact de la réalité de cette 3e  dimension, le choc est trop brutal. Leur fréquence vibratoire, leur extrême  sensibilité ne leur permettent pas d’endurer les conditions existantes  ici.
            Alors certains s’en vont très vite, laissant des familles  dans le chagrin et tout un personnel soignant perplexe et consterné, sans  comprendre pourquoi les choses se sont passées ainsi. Et souvent les familles  croient encore trouver un exutoire en faisant des procès aux médecins et aux  infirmières désolés. Que cela est pitoyable !
            Je sais que vous, qui lisez ces pages, essayez de faire  comprendre autour de vous que les nouveaux enfants ont souvent beaucoup de  choses à nous apprendre. Tenez bien à l’esprit que l’éducation ne doit plus se  faire à sens unique. Un peu d’humilité n’est pas inutile dans ce contexte, ou du  moins une ouverture d’esprit qui permette d’écouter vraiment, c’est-à-dire,  attentivement, ce que l’enfant a à vous révéler. Ainsi vous éduquerez votre  enfant en même temps qu’il vous éduque pour ce monde nouveau dont il a  peut-être une meilleure connaissance que vous-même.
            Cet échange d’informations sera enrichissant pour tous  les deux, sans compter le climat de confiance qui va se créer entre l’être  nouveau-venu sur la planète et celui qui est chargé de veiller sur lui.
                          Commencez cette approche, autant que vous le pouvez, dès  son plus jeune âge. N’oubliez pas que cet être, qui apprend en ce moment à se  servir d’un corps physique, à commander ce véhicule ultra-perfectionné mais  pour cela même compliqué qu’est un organisme humain ; qui apprend les  subtilités d’un langage qui lui été inconnu ou qu’il avait oublié depuis  longtemps ; cet être est probablement un esprit plus évolué que vous-même,  sous son apparente fragilité.
            Chers enfants, depuis le jour où il vous est confié, le  bébé a besoin de beaucoup d’amour, de compréhension, de respect, d’écoute, de  tendresse. Donnez lui le meilleur, de vous-mêmes surtout, et de ce que vous  pouvez lui donner du monde matériel ensuite. Et pas selon ce qui vous est  proposé par les industries, à grands renforts de publicité, mais selon ce que  votre cœur de parent vous dicte. Soyez sur qu’il vous le rendra et vous  étonnera, un jour où l’autre, par sa sagesse et par biens d’autres facettes de  son être.
            Chers parents, prenez conscience du drame que vivent  souvent vos enfants, mais aussi les autres, toutes ces âmes qui ont eu le cran  de s’incarner dans ce monde en mutation, si difficile ! Prenez conscience  de tous les enfants qui, sur la Terre, meurent chaque jour de faim, de balles  perdues dans des conflits absurdes, de manque de soins ou de soins inadéquats. Aimez-les,  de près ou de loin, aimez-les de tout votre cœur. Bénissez ces âmes qui  acceptent de quitter la planète où à peine elles sont arrivées, pour rédimer  par leur sacrifice le karma de l’humanité, pour créer plus de Lumière sur la  Terre.
            Donnez-vous des ailes, des ailes spirituelles, bien  entendu, et étendez les sur tout le globe, pour servir d’abri à tous les  enfants qui souffrent, où qu’ils se trouvent. Oui, si vous en avez l’intention,  vous pouvez être le refuge, à un niveau supérieur, de tous les enfants qui dans  ce monde manquent d’Amour de protection. Quel meilleur rôle peut-on rêver ?
            Chapitre extrait du livre :